Les investissements en baisse depuis deux ans

Publié le 30 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Après un pic en 2005 et 2006, les investissements directs étrangers (IDE) vers les onze pays du pourtour sud-méditerranéen (Tunisie, Maroc, Algérie, Libye, Égypte, Liban, Jordanie, Israël, Palestine, Syrie et Turquie) ont poursuivi en 2008 le léger repli amorcé en 2007, selon une étude conduite par Anima, réseau multipays de développement économique. Les dix premiers mois de 2008 ont enregistré 758 projets pour un total de 45 milliards de dollars (51,4 milliards en 2007, voir infographie). Les montants moyens par projet sont en nette baisse (59 millions de dollars en 2008, contre 67 millions auparavant) et le nombre d’emplois directs créés diminue : 54 000 en 2008, contre 80 000 en 2007 et 130 000 en 2006. Ces emplois sont en revanche à plus forte valeur ajoutée, grâce aux spécialisations industrielles comme l’aéronautique, les TIC et les centres de R&D. Si l’énergie (20 %), le BTP (17,5 %) et la chimie (11 %) restent les principales destinations des investissements, le secteur de la grande distribution en a attiré 8,4 % cette année. Et des « niches » sont à surveiller, recommande Anima, tels les hôpitaux privés, en plein essor en Tunisie, en Algérie et en Turquie. Autre tendance remarquable, le Maghreb a regagné en 2008 les faveurs des investisseurs (29 % des flux), tandis que le Machrek a vu sa part divisée par deux par rapport à 2007.

Quant aux perspectives en ces temps de crise, Anima envisage trois scénarios. Le « volontariste » permettrait, après un palier, d’atteindre le cap des 100 milliards de dollars à l’horizon 2011. Le « moyen » correspond à un maintien des flux d’IDE autour de 50 milliards de dollars. Enfin, le pire des scénarios verrait une chute à 10 milliards de dollars par an, soit le niveau des années 1990. Convaincu du positionnement géostratégique du pourtour sud-méditerranéen et des « logiques régionales d’intégration économique », Anima le qualifie de « très peu probable » et considère comme réaliste l’objectif des 100 milliards de dollars d’IDE en 2011, « à condition d’un volontarisme politique des États ».

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