Karim Wade
40 ans, président de l’Agence nationale de l’organisation de la Conférence islamique (ANOCI), Sénégal
Le fils – et conseiller – du chef de l’État Abdoulaye Wade va-t-il enfin franchir le Rubicon et se lancer en politique ? S’il n’a jamais confirmé l’ambition qui lui est prêtée de vouloir succéder à son père en 2012, ceux qui le connaissent ne doutent pas de ses intentions. Et les signaux de sa mise sur orbite sont nombreux. Mais Karim Wade n’est pas un kamikaze et sait les électeurs sénégalais peu enclins à se laisser imposer un président. Plus de trois ans avant l’échéance – et même si rien ne garantit que « Gorgui » (« le Vieux », en wolof) ne se représentera pas –, il sait qu’il doit faire ses preuves, acquérir une légitimité et convaincre ses compatriotes qu’il n’est pas que « le fils de ». Qu’il n’est pas, non plus, affairiste ou « pas assez sénégalais » (sa mère et sa femme sont françaises), comme le clament ses détracteurs et certains opposants. Une occasion en or : les élections locales de mars 2009, au cours desquelles il pourrait briguer la mairie de Dakar. L’actuel maire, Pape Diop, un proche du président, s’est même engagé à l’y aider…
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