Amadou Ali

Vice-Premier ministre, 65 ans, Cameroun

Publié le 29 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Son nom est étroitement associé à la très redoutée opération Épervier, qui a déjà entraîné l’emprisonnement d’une quinzaine d’anciens ministres et directeurs généraux pour détournement ou escroquerie. À la tête de la chancellerie depuis 2001, ce grand haoussa flegmatique et discret, qu’on dit pourtant affable en privé, siège au gouvernement sans discontinuer depuis 1985. Pilier à la loyauté éprouvée du régime de Paul Biya, il a souvent changé de poste. L’homme de Kolofata (Extrême Nord) est notamment resté de 1983 à 1996 aux commandes de la puissante gendarmerie camerounaise. Inspirant la crainte à ses collègues du gouvernement, qui lui reprochent d’enquêter sur leur patrimoine et qui guettent la moindre fuite émanant de son cabinet, cet administrateur civil (major de sa promotion à l’École nationale d’administration et de magistrature de Yaoundé) représente l’archétype du collaborateur qu’affectionne Paul Biya : peu mondain, secret et dévoué. Le « Grand Muet » parle peu et, fort curieusement, ne fait pas dans la langue de bois. Signe des temps, depuis qu’il est devenu la terreur des fonctionnaires indélicats, il a renforcé sa protection rapprochée.

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