Les vérités de Sidi
En résidence surveillée au Palais des congrès de Nouakchott jusqu’au 13 novembre, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé le 6 août dernier, n’a pas passé son temps qu’à lire. Il a aussi écrit une autojustification de huit pages, où il explique la nature de ses relations avec les militaires qui ont pris le pouvoir.
À l’annonce de sa candidature, en juillet 2006, sa connaissance de Mohamed Ould Abdelaziz et Mohamed Ould Ghazouani « se limitait à des images renvoyées par la télévision », assure-t-il, pour démentir la rumeur voulant qu’il se soit présenté sur ordre de l’armée. C’est un mois avant le coup d’État qu’il dit avoir « acquis la conviction que l’objectif réel des généraux était de [le] faire partir ».
Dans ce document repris par le journal Le Calame, Sidi finit par constater que son tombeur dispose aujourd’hui d’un « personnel politique enthousiaste pour le servir, comme il l’a été pour le président qu’il a renversé, et comme il le sera pour toute autre personne qui arrive à s’installer au pouvoir ».
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