Dix ans pour une profonde mutation

Publié le 31 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le 12 août 1999, Henri Konan Bédié scelle en partie l’avenir de Sifca en libéralisant le négoce du cacao, où le groupe faisait plus de 200 000 tonnes par an, sous l’intense pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Il ne faudra pas plus de quelques mois pour que la société ivoirienne soit balayée par les multinationales étrangères comme Cargill et Archer Daniels Midland. Privé de la protection de la Caisse de stabilisation (Caistab, organe de contrôle des exportations), Sifca va aussi perdre celle du président Bédié, renversé en décembre 1999 par le général Robert Gueï. Décimée financièrement, la société affronte alors ses banquiers, pressés de recouvrer leurs créances. Son chiffre d’affaires passe de 510 milliards de F CFA en 1999 à 110 milliards en 2002. Les dirigeants du groupe de Pierre Billon – puis, après le décès de celui-ci, en décembre 2001, de Jean-Louis, son fils – recentrent alors les activités sur trois filières (hévéa, oléagineux et sucre) et tendent la main aux investisseurs. Michelin répond à l’appel dès 2002 en entrant dans le capital pour rembourser les dettes sur la filière caoutchouc avant de conforter ses positions en 2006 (le français possède aujourd’hui 20 % de la Siph et 9,9 % de la Saph). 

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires