Une Kennedy à la place d’une Clinton ?
Publié le 30 décembre 2008 Lecture : 1 minute.
Pendant un demi-siècle, Caroline Kennedy s’est tenue à distance de la politique – cette politique qui tua John Fitzgerald, son père, en 1963, puis Robert, son oncle, cinq ans plus tard. La fulgurante ascension de Barack Obama a changé la donne. Le 27 janvier dernier, dans une tribune publiée par le New York Times, la discrète mère de famille a pris fait et cause pour le sénateur de l’Illinois. Son texte s’achevait sur ces mots : « Je n’avais jamais été inspirée par un président comme de nombreuses personnes me disent l’avoir été par mon père. Pour la première fois, je crois que j’ai trouvé l’homme qui pourrait être ce président, pas seulement pour moi, mais pour une nouvelle génération d’Américains. » Dans la dure bataille des primaires démocrates, l’appui d’une Kennedy a représenté pour Obama un atout non négligeable. Par la suite, Caroline s’est engagée, participant à des meetings aux côtés de Michelle Obama et d’Oprah Winfrey.
La seule fille encore vivante de JFK semble avoir pris goût à la chose publique. Le 15 décembre, elle a annoncé sa candidature au poste de sénateur de l’État de New York laissé vacant par Hillary Clinton après sa désignation comme secrétaire d’État. C’est David Paterson, le gouverneur de l’État, qui sera appelé à trancher. Quoi qu’en disent les membres du clan Clinton, qui la jugent inexpérimentée, Caroline a toutes ses chances.
En dépit de son nom immensément célèbre, elle a su se faire un prénom : avocate aux barreaux de New York et de Washington, auteur et éditrice de plusieurs livres, ancienne employée du Metropolitan Museum, elle est parvenue à lever plusieurs dizaines de millions de dollars de fonds privés en faveur du système scolaire new-yorkais. Si elle est finalement choisie, c’est un ticket Paterson-Kennedy qui affrontera le verdict des urnes en 2010. Ce serait là le vrai baptême du feu pour cette Kennedy de l’ombre.
