Des écoles en réseaux

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

L’Afrique manque de bons managers. Convaincues qu’elles peuvent changer la donne, 12 écoles du continent ont créé en 2005 l’Association des business schools africaines (AABS, www.aabschools.com), avec le soutien de la Banque mondiale. Aujourd’hui, 17 institutions participent aux projets de ce réseau. Ensemble, elles visent à améliorer la qualité de leurs programmes pour répondre aux standards internationaux et aux besoins du continent. Des accords avec les prestigieuses universités Harvard et de Columbia aux États-Unis ou l’école espagnole IESE ont déjà permis le renforcement des compétences de 263 professeurs. Le prochain séminaire aura lieu au Ghana Institute of Management and Public Administration (GIMPA) en juin 2009. Des voyages d’études ont également conduit une partie des équipes pédagogiques dans les meilleurs établissements du monde : HEC, Insead, London Business School… Cette année, l’AABS a durci son cahier des charges. À la fin 2009, toutes les écoles membres devront posséder une équipe pédagogique permanente d’au moins 12 professeurs, dont 6 auront un doctorat. La publication de travaux de recherche sera impérative. Les MBA devront au minimum représenter 500 heures de cours et leur coût devra être supérieur à 3 000 dollars. Les établissements seront également tenus d’utiliser des études de cas africaines pour coller au contexte local. Le tout devra être certifié par un dispositif de contrôle qualité. Parmi les 7 pays représentés par leurs écoles au sein de l’AABS, 6 parlent l’anglais : l’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Botswana et la Tanzanie. Le Sénégal, avec 2 écoles, l’ISM et l’IAM, est la seule nation francophone participante. L’absence du Maghreb dénote la faiblesse des échanges entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne en matière d’éducation.

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