Le tourisme, secteur stratégique

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le tourisme a longtemps été l’enfant cadet de l’économie mauricienne, loin derrière le textile et la canne à sucre. « Aujourd’hui, avec le déclin de ces deux secteurs, le tourisme est appelé à un développement certain », explique Karl Mootoosamy, directeur de l’Office du tourisme. Les revenus dans ce domaine atteignent 40,6 milliards de roupies (près de 1 milliard d’euros) et représentent 9,5 % du PNB. Le secteur emploie 23 000 personnes. Un chiffre qui devrait augmenter considérablement. Le joyau de l’océan Indien a accueilli en 2007 plus de 900 000 touristes (dont 240 000 Français et 107 300 Anglais). Il compte en recevoir 2 millions en 2015. L’offre hôtelière est déjà conséquente : 96 établissements (10 796 chambres), dont 30 de catégorie luxe et 8 grand luxe. D’ici à 2010, l’île proposera plus de 5 000 chambres supplémentaires. Afin de doper encore l’essor de l’industrie touristique, le gouvernement a fait voter en 2002 la loi IRS (Integrated Resort Scheme), qui permet, pour la première fois, à des étrangers de faire l’acquisition de villas de luxe en pleine propriété. Une initiative qui devrait rapporter des devises au pays.

Plusieurs projets sont également en cours de discussion. Le dévelop­pement de l’aéroport, mais aussi la construction d’un port de plaisance qui permettra la mise en place de croisières pour un circuit Réunion-Madagascar-Maurice. Si la situation n’est pas catastrophique, les Mauriciens commencent tout de même à ressentir les effets de la crise. « Tout s’est un peu ralenti », concède Karl Mootoosamy, qui remarque un tassement de l’augmentation des arrivées. Ce qui n’empêche pas l’île de s’ouvrir vers de nouveaux marchés : l’Inde, avec 43 000 visiteurs cette année, et l’Australie, qui en compte un peu moins de la moitié.

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