Mamady Sanoh
PDG de Fasoplast
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En 1965, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (Akfed) crée Industrial Promotion Services West Africa (IPS-WA), un réseau de sociétés industrielles et commerciales dont l’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest. En 2007, le chiffre d’affaires d’IPS-WA a atteint 229 millions de dollars, et son résultat net s’est établi à 6 millions de dollars. Le groupe emploie plus de 6 000 personnes dans une trentaine de sociétés implantées en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal et au Burkina. Elle investit dans les domaines de l’emballage (Filtisac) et du packaging (Allpack), de l’agro-industrie (Ivoire Coton) ou des infrastructures (centrale thermique d’Azito).
Pour développer ce réseau, l’Akfed s’appuie sur un staff d’encadrement éprouvé. L’histoire de son déploiement au Burkina le prouve. En 1995, profitant de la vague de privatisations des entreprises publiques, IPS-WA prend pied à Ouaga en rachetant Fasoplast, en partenariat avec le groupe burkinabè Barro. Mamady Sanoh en devient PDG. Diplômé de l’Essec, cet ancien cadre de la Sofitex va devenir le représentant d’IPS-WA à Ouaga. Et œuvrer à son développement au Burkina. La reprise de Fasoplast se révèle rapidement un succès, ce qui permet à Sanoh d’échafauder d’autres projets.
En 1998, toujours en partenariat avec le groupe Barro, IPS-WA renforce son pôle agro-industriel en rachetant la Sosuco (Société sucrière de la Comoé) et la Sopal (Société de production d’alcool). Et trois ans plus tard, la filiale de l’Akfed se lance dans une nouvelle aventure burkinabè. En janvier 2001, l’État se désengage du capital de la compagnie nationale Air Burkina. IPS devient actionnaire majoritaire avec 56 % des parts, et s’engage à assurer la pérennité de l’exploitation de transport aérien au Burkina. Que ce soit à Fasoplast, Sosuco ou Air Burkina, Mamady Sanoh, qui fut le premier PDG africain du groupe IPS, a eu pour mission d’assurer la transition d’un mode de gestion étatique vers une logique plus productiviste. Une véritable révolution culturelle que le représentant de l’Aga Khan à Ouaga a su mener avec doigté. En limitant les licenciements et en évitant les tensions sociales.
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