Ali Aoun
PDG de Saidal
Nommé en 1995 à la tête de Saidal, Ali Aoun a finalement quitté son poste de PDG en mai 2008. Avec les honneurs. À l’issue de treize années de service, il a complètement révolutionné la firme pharmaceutique algérienne. Et, avec elle, l’ensemble du secteur. Lorsqu’il en prend les rênes, Saidal est une entreprise publique à l’agonie. Aujourd’hui, le groupe compte plus de 4 000 salariés, pour un chiffre d’affaires de 124 millions de dollars, soit le double de ce qu’il était dix ans plus tôt. Et il contrôle plus de 40 % du marché du médicament.
Après sa restructuration, en 1997, Saidal comprend trois filiales qui produisent des antibiotiques, des analgésiques, des antiseptiques, des neuroleptiques et des antihistaminiques. Mais la production algérienne ne couvre que 30 % des besoins du pays. Pour améliorer la couverture nationale, le groupe doit investir. Saidal introduit donc en Bourse une partie de son capital en 1998. L’offre publique de vente (OPV) est un succès. Avec deux millions d’actions cédées, le produit de la vente atteint 1,6 milliard de DA.
Pour maintenir la rentabilité, le deuxième axe du programme de développement vise à augmenter les activités de façonnage. Des accords sont signés avec des laboratoires occidentaux, portant sur une quarantaine de produits, et prévoient la fabrication sous licence de certains produits.
Enfin, Ali Aoun va privilégier la constitution de joint-ventures. Pas moins de six sociétés mixtes sont créées avec des partenaires étrangers (Pfizer, Sanofi Aventis, GPE, etc.), et quelque 120 millions de dollars sont investis par le groupe dans ces opérations qui permettent d’accélérer les transferts de technologie en élargissant la gamme de ses produits.
Spécialisée dans les génériques, Saidal, qui fabrique 237 produits, veut maintenant se développer à l’international, notamment en Afrique subsaharienne. En octobre 2007, la société a ainsi livré son premier stock d’insuline au Niger. Une semaine plus tard, elle était sollicitée par la Tanzanie… Son objectif : réaliser plus de 50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger d’ici à 2016. De quoi rendre la mariée encore plus belle dans la perspective de sa privatisation.
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