Le métal jaune devant l’or blanc

Publié le 5 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Contrairement à son voisin burkinabè pour qui les retombées du secteur minier ne sont pas encore perceptibles, le Mali confirme, depuis 2005, sa place de troisième producteur d’or au sud du Sahara, avec 61 tonnes en 2006 (+ 17 % par rapport à 2005). Pour preuve, les résultats des deux premières entreprises du pays – la Société des mines de Morila et la Société d’exploitation des mines d’or de Sadiola – qui cumulent plus de 600 millions de dollars de chiffre d’affaires. Dominée par les deux majors sud-africaines AngloGold et RandGold Resources, la filière aurifère est devenue la première ressource d’exportation du pays, derrière le coton, dont la situation ne cesse de se détériorer, avec une production attendue située aux alentours des 400 000 tonnes pour la campagne 2007-2008, pour un prix d’achat aux producteurs en repli à 160 F CFA/kg, contre 165 F CFA un an plus tôt. Endettée, la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) doit toujours être privatisée en 2008. Les bonnes campagnes céréalières réalisées depuis plusieurs années – elles ont atteint 3,5 millions de tonnes en 2006 et devraient dépasser la barre des 4 millions de tonnes en 2007 – confirment toutefois la vocation agro-industrielle du Mali. Six des principales entreprises du pays appartiennent à ce secteur, en tête desquelles le groupe Tomota, de l’homme d’affaires Aliou Tomota. Le secteur des télécommunications enregistre, lui aussi, de bonnes performances. Avec un million d’abonnés, l’ancienne compagnie Ikatel, devenue Orange Mali en novembre 2006 via la Sonatel qui détient la majorité du capital, demeure l’acteur majeur du secteur.

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