L’industrie fait bonne figure
Détrônée de la première place du classement, la Société nationale burkinabè des fibres textiles (Sofitex) affiche, comme en 2005, un résultat net négatif de 44 millions de dollars. Une contre-performance résultant du bas niveau des cours mondiaux, mais aussi de la faible compétitivité du coton africain. Malgré la confiance des banques européennes, qui ont financé la campagne 2006-2007 à hauteur de 15 milliards de F CFA, la situation du premier employeur du pays reste préoccupante. Plus de 800 000 tonnes sont attendues en 2007-2008. Mais les incertitudes sur cette filière stratégique demeurent. D’autant que la Sofitex, endettée à hauteur de 44 milliards de F CFA, a dû réviser ses prix d’achat aux producteurs : 145 F CFA le kilo de coton, contre 165 F CFA il y a un an. Ces difficultés ne doivent cependant pas occulter les bons résultats de l’industrie et des entreprises pétrolières (Sonabhy, Total, Tamoil), stimulées par les cours élevés de 2006. La hausse de 6,4 % du PIB industriel enregistrée l’an dernier a été également boostée par le BTP, ce qui a pleinement profité à des groupes comme Hage ou Megamonde. Malgré la concurrence des modèles importés d’Asie, la Société industrielle du Faso parvient à stabiliser son chiffre d’affaires à 11 millions de dollars. Enfin, d’une année sur l’autre, les Brasseries du Burkina, la Loterie nationale burkinabè et la Manufacture burkinabè de cigarettes figurent en tête du classement, témoins de l’élévation du pouvoir d’achat des Burkinabè.
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