Aspen, récit d’une fulgurante réussite
Depuis sa création en 1997, à Durban (Afrique du Sud), le petit laboratoire Aspen a connu une incroyable ascension et gagné une envergure internationale. « Lorsque nous avons commencé cette affaire, elle était destinée à rester modeste. Mais nous n’avons pas pu nous empêcher de croître », se rappelle Gus Attridge, l’un des trois fondateurs. En 1999, le rachat de SA Druggist (SAD) transforme Aspen, du jour au lendemain, en acteur majeur du marché sud-africain. Depuis, le groupe poursuit inlassablement sa croissance et sort de ses frontières, au Royaume-Uni, en Australie, aux États-Unis et en Inde notamment. Côté en bourse, il emploie plus de 2 000 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 610 millions de dollars (en hausse de 17 % en 2006). Aspen occupe bien sûr la place de leader sur son marché et fait partie du Top 20 des fabricants mondiaux de génériques. Il est l’un des principaux fournisseurs du continent africain d’ARV génériques. En Afrique du Sud, ses ventes ont atteint 439 millions de rands sur l’année fiscale 2006, en hausse de 65 % par rapport à l’année précédente. L’entreprise a progressivement élargi son offre avec l’introduction du Viread et du Truvada, ce qui lui a permis d’augmenter ses exportations en direction de l’Afrique. Son développement est maintenant basé sur une gamme diversifiée : médicaments pour traitements cardio-vasculaires, antalgiques, mais aussi crèmes corporelles, déodorants, etc. Comment expliquer le succès d’Aspen ? Les ingrédients sont multiples. Elle bénéficie d’abord d’une bonne implantation dans le secteur public hospitalier, les grandes entreprises parapubliques et les mines. Elle peut aussi compter sur un actionnaire un peu particulier, le Cosatu (Congrès des syndicats sud-africains), qui a accepté l’automatisation de l’usine (entraînant des pertes d’emplois) en échange d’une participation dans le capital. L’entreprise a aussi su se faire reconnaître au niveau international, notamment auprès de la Food and Drug Administration (États-Unis) et de la Fondation Clinton, qui l’a choisie pour produire certains ARV de son programme. Enfin, l’équipe dirigeante est reconnue : Stephen Saad, son directeur exécutif, a reçu le prix de l’entrepreneur africain de l’année 2004, décerné par Ernst & Young.
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