Internet, trop cher, trop peu

Publié le 5 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

L’Afrique a connu un bond formidable en matière de téléphonie mobile. En revanche, Internet reste peu utilisé sur le continent. Le Sénégal ne déroge pas à la règle : selon les statistiques 2006 de l’ITU (Union internationale des télécommunications), seul 0,25 % de sa population a souscrit un abonnement Internet. Grâce à la multiplication des cybercafés, le nombre d’internautes est néanmoins plus élevé, avec un taux d’utilisation de 5,5 %, légèrement au-dessus de la moyenne africaine (4,8 %) mais très en deçà des niveaux atteints en Asie (11,6 %) ou en Amérique (37 %). La Sonatel, fournisseur d’accès à Internet, affiche logiquement des chiffres assez faibles dans ce domaine : le groupe ne comptait que 2 051 abonnés au Mali à la fin de 2006, et 28 756 abonnés ADSL au Sénégal. Un chiffre qui, bien qu’en hausse de 56,3 %, reste très loin des 2,1 millions d’abonnés au téléphone portable à la même date. Compte tenu des tarifs pratiqués, même si ceux-ci ont fortement diminué, on comprend mieux l’échec d’Internet : Orange Mali facture en effet près de 75 euros la mise en service, puis 46 euros par mois pour un engagement d’un an. C’est 1,5 fois plus que les prix aujourd’hui pratiqués en France. Au Sénégal, il faut payer à la Sonatel 30 euros chaque mois pour un débit ADSL de 512 Ko, et le double pour un débit de 1 Mo. Un luxe.

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