Un pionnier australien dans les hydrocarbures

Publié le 4 novembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Woodside a fêté ses 50 ans d’existence en juillet 2004. La compagnie pétrolière basée à Perth, dans l’État d’Australie occidentale, a vu le jour moins d’un an après la découverte par Chevron des premières traces de pétrole en Australie. Dirigée alors par Percival McKenzie, la compagnie fait son entrée à la Bourse australienne en septembre de la même année, sous le nom de Woodside Petroleum, comme la petite ville du Victoria, où l’opérateur mène alors ses premières prospections. En 1956, la compagnie démarre dans l’offshore, au large du Sud-Est australien, dans le détroit de Bass. Elle en profite pour battre le record du monde de l’époque en forant par 60 mètres de fond. Sans grande réussite puisque les découvertes resteront mineures, obligeant la compagnie à porter son attention ailleurs. C’est chose faite en 1963, lorsque Woodside remporte la concession du North West Shelf, délivrée par le gouvernement d’Australie occidentale. En mettant la main sur cette zone de 367 000 km2 située à 130 km de la côte, la compagnie ne sait pas encore qu’elle vient de s’emparer d’un gisement énorme qui, aujourd’hui encore, après vingt-deux ans d’exploitation, renferme plus de 50 % des réserves répertoriées par la compagnie. En 2006, les différents puits du NWS ont représenté 65 % de la production de Woodside et généré plus de 40 % de ses revenus. Cantonnée sur l’Australie pendant plus de quarante ans, la compagnie démarre son développement à l’international en 1998. Alors que les rumeurs de rachat par Shell se font insistantes, elle signe en quelques mois plusieurs contrats d’exploration, d’abord en Mauritanie, puis dans le golfe du Mexique. La tentative de fusion avec l’opérateur anglo-néerlandais capote définitivement en 2000, sous la pression du gouvernement fédéral australien, tandis que la compagnie poursuit ses acquisitions à l’étranger, en remportant de nouveaux permis dans le golfe du Mexique, puis en Libye et aux îles Canaries. Elle prend également une participation de 15 % dans le champ gazier d’Ohanet, en Algérie, opéré par BHP-Billiton. Début 2004, Woodside débarque encore en Sierra Leone et au Kenya, avant que l’arrivée, quelques mois plus tard, de l’Américain Don Voelte ne redessine les priorités de la compagnie. En 2006, l’Afrique dans son ensemble a représenté 13 % des recettes engrangées par la compagnie et moins de 10 % de sa production.

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