Un retour au pays salué par la Bourse de Sydney
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D epuis l’annonce de son départ d’Afrique en août dernier, la première compagnie pétrolière et gazière d’Australie a vu son titre atteindre des sommets à la Bourse de Sydney. En deux mois, le titre a gagné plus de 27 % pour culminer, le 17 octobre dernier, à 56,66 dollars australiens, soit 36,18 euros. « Le marché a d’abord validé la décision de la direction avant que la signature d’un contrat record passé avec PetroChina en septembre ne donne un nouveau coup de pouce à la valeur de l’action », explique Barry Wyatt, analyste auprès de Macquarie Bank. Le calendrier a en effet bien fait les choses pour l’opérateur : moins de deux semaines après avoir officialisé son retrait africain, il concluait, le 7 septembre dernier, l’accord minier le plus important jamais passé en Australie, portant sur la fourniture de plus de 50 millions de tonnes de GNL sur vingt ans, pour une valeur estimée à plus de 25 milliards d’euros. C’est justement « pour mieux se concentrer sur les champs gaziers du Nord-Ouest australien » que Don Voelte a justifié la vente des intérêts africains de Woodside. Poussées par les besoins énergétiques chinois et indiens, les ventes de GNL devraient tripler d’ici à 2020, selon les experts, pour atteindre la barre des 500 millions de tonnes par an. La compagnie a donc prévu d’investir plus de 25 milliards d’euros durant la prochaine décennie pour assurer le développement des trois bassins gaziers qu’elle détient dans la région. Avec l’objectif de devenir le principal fournisseur de gaz de toute l’Asie. La bonne santé du titre a connu depuis un léger refroidissement suite à la baisse annoncée des prévisions de production pour 2007. Après les ventes confirmées de Chinguetti et de Legendre en Australie, Woodside a en effet dû corriger ses chiffres, pour annoncer, le 18 octobre dernier, une production de 70 millions de bep (baril équivalent pétrole), soit à peine plus que les volumes extraits en 2006 (68 millions de bep). Le cours boursier de Woodside stagne aujourd’hui autour des 54 dollars, alors que la compagnie espère toujours, grâce aux cours élevés du pétrole, dégager en 2007 des revenus supérieurs aux 2,5 milliards d’euros enregistrés l’année passée.
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