Libye, l’État tout-puissant
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
En Libye, l’économie nationale est largement dominée par le secteur public, qui emploie plus de 60 % de la population. Elle reste donc étroitement liée au facteur politique, si l’on en juge par les hommes qui la dirigent. Au centre du dispositif, la compagnie pétrolière National Oil Company (95 % des exportations), présidée par l’ancien Premier ministre réformateur Choukri Ghanem, alimente les caisses du pouvoir en attribuant depuis 2005 de lucratifs permis d’exploration. La société d’eau et d’électricité Gecol, dont l’indéboulonnable président, Omran Abukra, est devenu ministre du même secteur, renforce un réseau qui couvre déjà presque 100 % des territoires habités. Dans les télécoms, la GPTC, dirigée par l’un des fils du colonel Kadhafi, contrôle les deux filiales de GSM (Al Madar et Libyana) et le seul fournisseur d’accès à Internet (LTT). Les deux compagnies aériennes omniprésentes sont publiques, mais quelques privées sortent du lot, comme BuraqAir. Depuis quelques années, en effet, un secteur privé a été autorisé à émerger en parallèle du secteur public, et un embryon d’organisation a été créé, le Libyan Businessmen Council. Les Libyens se lancent avec enthousiasme dans les affaires, profitant d’un environnement encore peu régulé, à la limite, paradoxalement, du capitalisme sauvage.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Côte d’Ivoire : le vice-président Tiémoko Meyliet Koné, des amitiés au cœur du pouvoir
- Alice Riouall, la Burkinabè qui exporte ses mangues séchées en Europe
- Au Kenya, après Ruto, c’est au tour des gouverneurs de rendre des comptes
- Dans l’est de la RDC, la Monusco partie pour rester ?
- Requins à Agadir, orques à Gibraltar, le littoral marocain est-il vraiment envahi ?