Avec l’aide de la diaspora
Comment survivre quand l’inflation atteint des records mondiaux, quand le salaire d’un instituteur permet à peine d’acheter quelques kilos de farine ? Grâce à la diaspora. Sans les transferts d’argent que des centaines de milliers de Zimbabwéens expatriés effectuent vers leur pays, la situation intérieure serait bien pire.
On estime qu’environ 3 millions de Zimbabwéens ont quitté leur pays, la plupart pour l’Afrique du Sud, d’autres pour la Grande-Bretagne, quelques-uns vers d’autres pays d’Europe ou les États-Unis. Non seulement ils envoient régulièrement des devises vitales (50 euros, changés au marché noir, peuvent permettre à une famille de quatre personnes de manger pendant un mois), mais ils sont inventifs.
Plusieurs sites Internet créés par cette diaspora permettent à des Zimbabwéens de Londres, New York, Auckland ou Johannesburg de commander des vivres, de payer un médecin ou un pharmacien et même d’acheter de l’essence en euros ou en dollars. La livraison à la famille ou aux amis restés au pays se fait directement par des commerçants locaux, ravis d’être payés à l’étranger et en devises.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- En RDC, Nangaa et ses alliés du M23 traduits en justice pour crimes de guerre
- Paul Biya aux JO de Paris : coulisses d’une arrivée ultra-sécurisée
- Affaire Fly ZeJet au Cameroun : le fils du général Semengue se bat pour garder sa compagnie
- L’opposition à la normalisation avec Israël secoue les campus marocains
- En Côte d’Ivoire, à Sakassou, plongée au cœur d’un royaume baoulé divisé