Cameroun : Necotrans veut concurrencer Bolloré à Kribi
Déjà présent à Douala dans les activités conteneurisées et para-pétrolières, le groupe français de transport et de logistique Necotrans s’intéresse fortement au port de Kribi. Une manière de réengager la lutte avec Bolloré.
![Le port de la capitale économique du Cameroun, Douala.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/04/10/Port-Douala_DR.jpg)
Le port de la capitale économique du Cameroun, Douala.
Le directeur-général de Necotrans, Gregory Quérel, accompagné de Pierre-André Wiltzer, conseiller du groupe, se sont rendus début avril au Cameroun, pour rencontrer le secrétariat général de la présidence. L’objet de cette visite de quelques jours : « présenter notre projet de développement d’un nouveau schéma portuaire et logistique sur Douala et Kribi », précise Gregory Quérel, sans plus de détails. Déjà présent à Douala dans les activités conteneurisées et para-pétrolières, Necotrans a voulu signaler au pouvoir camerounais son intérêt pour le projet structurant en cours sur Kribi et destiné à devenir « le port de l’avenir pour le Cameroun », selon le responsable de l’opérateur français.
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« Une offre alternative »
Alors que le groupe Bolloré semble aujourd’hui être seul en lice pour opérer le futur port, Necotrans a tenu à présenter « une offre alternative de dimension régionale face à la concurrence ». Pas question de déshabiller Douala pour habiller Kribi. Gregory Quérel insiste donc pour inclure les deux interfaces portuaires dans une même réflexion. « Les deux ports sont complémentaires. Douala se concentre sur le marché intérieur et le Nigeria pendant que Kribi a une vocation plus régionale, vers le Congo et les pays enclavés », estime Gregory Quérel.
Necotrans affirme commencer à travailler dès maintenant sur sa future offre technique, même si la suite du processus de mise en concession n’est pas encore connue, à commencer par le calendrier. « Nous devrions en savoir plus rapidement », assure Gregory Quérel qui, encore échaudé par l’épisode récent d’Abidjan, espère juste « que les règles du jeu seront respectées par tout le monde »…
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