Darfour et justice internationale

Publié le 28 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Depuis le 2 mai 2007, la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a délivré deux mandats d’arrêt internationaux contre des hauts dirigeants soudanais. L’ancien ministre d’État chargé de l’Intérieur et actuel ministre d’État chargé des Affaires humanitaires, Ahmad Muhammad Harun, et le chef Janjawid Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, alias Ali Kushayb, sont soupçonnés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre au Darfour. Quelque 51 chefs d’accusation ont été retenus contre eux, notamment pour meurtres, viols, déplacements forcés de populations et actes de torture contre des civils, dans le cadre de l’enquête menée au Darfour depuis 2005 à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies.

En 2008, tout porte à croire qu’une telle initiative se reproduira. « Mon bureau ouvrira des investigations dans de nouvelles affaires. Nous essaierons d’identifier les individus portant la plus lourde responsabilité dans les crimes actuellement commis contre les personnes déplacées. Nous tenterons aussi d’identifier les [responsables] des attaques commises contre les troupes de maintien de la paix et le personnel humanitaire », expliquait le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, en décembre 2007.

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Toutefois, Harun, Kushayb et les autres ne sont pas encore derrière les barreaux. « En aucun cas, nous ne remettrons nos ressortissants à la CPI », a répondu Khartoum, exaspéré, ajoutant que les décisions de Moreno-Ocampo étaient de nature à bloquer la feuille de route pour la paix au Darfour.

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