L’année des grèves

Publié le 25 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Un phénomène nouveau est apparu dans une Égypte pourtant peu habituée à l’agitation : la grogne sociale s’est traduite cette année par un nombre record de mouvements de protestation. Selon les chiffres de l’Association d’assistance juridique repris par Al-Ahram Hebdo, le nombre de grèves, de sit-in et de manifestations est passé de 222 en 2005 à 700 en 2007. Mais, désormais, les revendications sont moins politiques et portent davantage sur des droits sociaux.

Le référendum sur les amendements constitutionnels et l’élection présidentielle ont montré aux Égyptiens leur faible marge de manœuvre sur le terrain politique. Mais lorsqu’il s’agit de survivre, l’inertie n’est plus de mise. Mécontents du niveau de leurs traitements (200 à 300 livres – 35 à 50 dollars – dans la fonction publique), des retards survenus dans le versement de leur paie ou encore de leurs conditions de travail, les salariés ont clamé leur colère. Fonctionnaires des impôts, ouvriers des entreprises de filature et de tissage de Mahalla ou de Kafr al-Dawwar, salariés des industries alimentaires, des cimenteries et des briqueteries… Des milliers de travailleurs se sont mobilisés en 2007, relayés par les enseignants, les conducteurs de métro, les chauffeurs de bus et les cheminots, les éboueurs et les postiers. Ils ont souvent obtenu des concessions, contrairement aux journalistes qui ont manifesté pour protester contre la condamnation de 13 de leurs confrères.

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