Le PJD se concentre en ville
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Les agitateurs du spectre islamiste en ont été pour leurs frais. Le « raz-de-marée » électoral des islamistes aux législatives du 7 septembre n’a pas eu lieu. Avec « seulement » 46 sièges (plus que les 42 précédents mais moins que les 80 visés), le Parti de la justice et du développement (PJD, islamo-conservateur), victime du découpage électoral et du mode de scrutin, a cédé le pas au parti de l’Istiqlal (52 sièges). Premier en voix mais deuxième en sièges avec aucun ministre au gouvernement d’Abbas El Fassi, le PJD crie à la fraude. Endormis pendant des mois par des sondages flatteurs, les islamistes ont largement sous-estimé l’influence des notables dans les campagnes. La multiplicité des groupes de la même mouvance a également handicapé le parti, qui ne devrait pas pouvoir se passer d’un aggiornamento. La nomination de Mustapha Ramid, représentant de l’aile dure du parti, à la tête du groupe parlementaire, annonce cependant une nouvelle ère : celle d’une opposition moins docile, plus dure. Mais la stratégie du PJD restera prioritairement axée sur le social.
Sur le plan local, en revanche, certains résultats se rapprochent du raz-de-marée redouté. Le PJD a largement dominé dans quatre grandes villes : Casablanca notamment, mais aussi Rabat, Salé et Tanger. Sur ces quatre agglomérations, il s’arroge 23 sièges au total. Son absence du Sahara, du Rif et de la région de Marrakech confirme son image de parti urbain.
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