Au Nord, l’Algérie bloque encore

Publié le 24 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Tout 2007, les investisseurs internationaux n’auront parlé que de cela : la première privatisation bancaire en Algérie. Jamais sans doute n’en aura-t-on été aussi proche. Mais bien qu’elle ait été officiellement annoncée, la cession du Crédit populaire d’Algérie (CPA) a été reportée, alors même que les candidats à la reprise, de stature internationale, mettaient la dernière main à leurs offres. Officiellement, la crise des subprimes, qui a provoqué mi-2007 un tarissement des liquidités, aura eu raison des velléités algériennes, plusieurs candidats étant pris dans la tourmente.

D’autres pays, en revanche, sont allés jusqu’au bout de leur processus de privatisation. L’Égypte, malgré les protestations que l’annonce a suscitées, a décidé de vendre la majorité du capital de la Banque du Caire, le troisième établissement public. L’opération pourrait lui rapporter autant que la vente, en 2006, de 80 % de Bank of Alexandria à l’italien Intesa Sanpaolo pour 1,6 milliard de dollars. L’État tunisien a également poursuivi sa politique de désengagement en cédant, conjointement avec l’État koweïtien, 60 % de la Banque tuniso-koweïtienne pour 170,6 millions d’euros. Un prix dépassant l’entendement, supérieur à celui offert par la Société générale quelques années plus tôt pour l’UIB, un établissement de taille bien plus importante ! Enfin, la Libye, qui, grâce à sa manne pétrolière, a aussi peu de raisons que l’Algérie de privatiser ses banques, a mené en quelques mois la cession d’une part minoritaire (19 %) de Sahara Bank, pour 145 millions d’euros. Dans la foulée, une autre des cinq grandes banques publiques, Wahda Bank, a été mise en vente. La jordanienne Arab Bank paiera 210 millions d’euros pour acquérir 19 % du capital.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires