Enfin un accès aux marchés internationaux
Un cap a été franchi avec l’année 2007, qui a vu plusieurs pays africains trouver enfin leur place sur les marchés financiers internationaux. Fin septembre, le Ghana est devenu le premier pays subsaharien post-PPTE à effectuer une émission internationale. L’État ghanéen a ainsi officiellement lancé un emprunt sur dix ans de 750 millions de dollars. Heureuse surprise, la demande a dépassé l’offre de près de 3 milliards de dollars, et l’emprunt s’est vu appliquer un taux de 8,5 %, très bon pour un pays en développement. Le Gabon a suivi deux mois plus tard, lançant lui aussi son premier emprunt international. Libreville a récolté 1 milliard de dollars sur dix ans au taux de 8,2 %, la demande dépassant là encore largement l’offre. Ces deux opérations marquent l’élargissement du club des États africains ayant accès aux marchés internationaux, jusque-là limité à quelques pays, dont l’Afrique du Sud, le Maroc (qui a encore levé 500 millions d’euros en juin 2006), la Tunisie ou, depuis septembre 2006, les Seychelles. Elles ouvrent également la voie à d’autres pays comme le Botswana et la Zambie. Le Kenya aurait également dû se lancer début 2008, mais les troubles politiques ont sérieusement invalidé l’option. L’agence de notation Fitch, dont l’appréciation est un sérieux indicateur de succès, a d’ailleurs changé fin janvier sa perspective de stable à négatif.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Mines d’or au Mali : la junte place le CEO de l’australien Resolute en détention
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Chez Tunisair, la purge des dirigeants se poursuit et les pertes s’accumulent
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte si cher ?