Décentralisation : Afrique du Sud : Durban, l’éloge de la diversité

Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Quand l’Afrique réinvente ses villes

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Depuis l’inscription de la décentralisation dans la Constitution, en 1996, Durban, devenue la deuxième ville d’Afrique du Sud, fait figure de modèle de démocratie locale et d’intégration. Depuis 2000, la ville fait partie de la municipalité métropolitaine d’eThekwini qui, sur 2 300 km2, regroupe 55 localités et townships représentant 4 millions d’habitants (plus d’un tiers de la population du KwaZulu-Natal).

Dès 1997, la collectivité a élaboré, après une consultation préalable des populations, une loi-cadre pour le développement à long terme (LTDF) divisée en quatre plans quinquennaux. Parmi les priorités : le logement social et l’emploi.

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En matière de gestion urbaine, l’objectif numéro un de la municipalité métropolitaine est d’en finir avec l’habitat informel. Alors qu’elle avait déjà fait construire 140 000 maisons subventionnées (essentiellement des deux-pièces avec salle d’eau), elle a engagé en 2002 une nouvelle politique d’habitat, qui vise à ce que les plus démunis ne restent plus confinés dans des quartiers périphériques et à réintroduire un parc locatif de logements sociaux, qu’elle finance en totalité, dans les différents quartiers. Des tours de bureaux obsolètes ont par ailleurs été transformées en appartements, des immeubles collectifs dégradés ont été restaurés…

Côté énergie, Durban s’est lancée depuis 2006 dans la production d’électricité en transformant le méthane issu des déchets récupérés par la municipalité, pour une production annuelle de 10 mégawatts.

Autre défi : la gestion des marchands ambulants. Un casse-tête pour la plupart des grandes villes du continent. En 1996, après concertation entre le conseil municipal et les vendeurs de rue, un mall de l’économie informelle a été réalisé, qui comptait plus de 1 000 étals et près de 1 400 fournisseurs. Aujourd’hui, quelque 10 000 vendeurs informels travaillent dans ce centre commercial de Warwick Junction, qui génère 1 milliard de rands (90 millions d’euros) de chiffre d’affaires annuel. La municipalité, en collaboration avec des architectes et des urbanistes, est la preuve vivante que les plus modestes peuvent aussi redonner vie à un centre-ville et générer des emplois et des services pour tous.

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