Centrafrique : la France vise le 15 février 2015 pour les élections générales
Lors de la conférence des donateurs pour la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), samedi, la France a annoncé son souhait de voir se tenir les élections générales le 15 février 2015. Les promesses de dons ont atteint 315 millions de dollars.
Placée sous l’égide de l’Union africaine, la conférence des donateurs la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (Misca) s’est tenue le 1er février 2014 à Addis-Abeba. L’Union européenne a ouvert le bal en octroyant une aide de 100 millions d’euros. "Ce nouveau financement portera le montant total des engagements pris par l’UE en RCA depuis le début de la crise à quelque 200 millions de dollars", a précisé le commissaire européen Andris Piebalgs.
Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ont déjà des troupes sur le terrain, ont octroyé 100 millions de dollars. D’autres contribution ont suivi, notamment de l’Afrique du Sud (1 million de dollars), le Nigeria (1,5), l’Ethiopie (500 000), pour un total de 315 millions de dollars.
La conférence s’est tenue en présence du tout nouveau Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké qui est arrivé à Addis Abeba le 31 janvier au soir. Il a été invité à présenter la situation qui prévaut dans son pays en dépit de la suspension de celui-ci de l’organisation panafricaine. Il a promis de "tout faire pour ramener le calme et sécuriser le pays" et a également fait mention du souhait de la nouvelle présidente de transition, Catherine Samba Panza, d’obtenir du Conseil de sécurité des Nations unies la création d’une opération de maintien de la paix en renfort de la Misca et de l’opération française Sangaris.
Faiblesses logistiques
Paris, qui n’a manifestement pas l’intention de prolonger son opération a pris de court les pays de la CEEAC et de l’UA en annonçant la date des élections générales, fixées au 15 février 2015. Mais en attendant, selon le général Jean Marie Michel Mokoko, la Misca un besoin urgent de boucler son budget fixé à 403 millions de dollars.
L’officier congolais à la tête de la force africaine a détaillé les besoins de la celle-ci, qui manque notamment de soutien logistique, d’une capacité aérienne appropriée pour assurer le transport des troupes et du matériel en-dehors de Bangui (surtout avec une saison de pluie qui dure plusieurs mois dans un pays où le réseau routier est délabré ou inexistant), et de matériel de télécommunication. Mokoko demande également une amélioration du soutien médical et de l’approvisionnement en médicaments.
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