Tunisie : 81 magistrats révoqués pour des soupçons de « corruption » sous le régime Ben Ali

Le ministère tunisien de la Justice a décidé de révoquer 81 magistrats. Selon un communiqué publié samedi 26 mai, ceux-ci sont soupçonnés de corruption et auraient été « compromis » avec l’ancien régime de Ben Ali.

Sous Ben Ali, la justice et la presse étaient aux ordres de l’exécutif. © AFP

Sous Ben Ali, la justice et la presse étaient aux ordres de l’exécutif. © AFP

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Publié le 28 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Quelque 81 magistrats, dont l’identité n’est pas précisée, ont été révoqués par le ministère de la Justice tunisien, selon un communiqué publié samedi 26 mai. « Il est devenu impératif de mettre un terme à cette situation qui porte atteinte à l’honneur de la magistrature, à sa dignité et son intégrité », indique le document.

Le ministre de la Justice, Nourredine Bhiri, a précisé dans un entretien, accordé dimanche 27 mai au quotidien Achourouk, que les magistrats en question étaient accusés d’avoir « obéi à des ordres et trempé dans des malversations, en prononçant des jugements en violation de la loi pour protéger des intérêts personnels ».

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Une minorité

Nourredine Bhiri a également ajouté que les cas de révocation ne représentaient qu’une minorité et que la majorité des 2 000 magistrats tunisiens étaient selon lui « intègres ». Cependant, cela n’a pas empêché le syndicat et l’association des magistrats tunisiens de se déclarer « étonnés et surpris » par cette annonce.

« Cette procédure ne permet pas à ceux qui ont été révoqués de se défendre », a ainsi protesté la présidente du syndicat Raouda Laabidi, citée par l’agence TAP. Le ministère de la Justice a laissé entendre que certains dossiers seraient transmis à la justice, « si nécessaire ».

 

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