Rwanda-France : en attendant Hollande
Vu de Kigali, le deuxième tour de la présidentielle française conserve toute son importance. Le verdict des urnes, le 6 mai, pourrait relancer des relations diplomatiques, au point mort, avec le Rwanda.
Rappelé d’urgence à Paris pour consultations en février 2012, l’ex-ambassadeur de France au Rwanda, Laurent Contini, n’avait pas eu le temps de faire ses valises. Il est donc revenu brièvement à Kigali à la mi-avril pour boucler ses cantines, mais, pour le reste, la coopération franco-rwandaise est revenue au point mort. Les autorités ayant refusé l’agrément au successeur de Contini, l’ambassade est gérée par une chargée d’affaires par intérim.
Les négociations entre la compagnie Rwandair et Airbus pour l’achat de deux appareils ont été interrompues, tout comme le projet de réhabilitation du Centre culturel français de Kigali et les investissements prévus dans l’exploitation de gaz méthane du lac Kivu. Commentaire d’un proche collaborateur du président Kagamé : « Si Sarkozy gagne la présidentielle et qu’Alain Juppé reste aux affaires, à Matignon ou au Quai d’Orsay, rien ne bougera. Si Hollande l’emporte, tout est possible. » Christiane Taubira, qui gère le dossier des Grands Lacs au sein de l’équipe Afrique du candidat socialiste, est en effet considérée comme « amicale » par le gouvernement rwandais.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...