Tunisie : Ennahdha obtient 90 sièges sur 217 (41,47%) – chiffres officiels
Les chiffres officiels ont été annoncés : c’est 41,47% des suffrages qu’Ennahdha totalise. Le parti islamiste arrive ainsi en tête des élections constituantes du 23 octobre en Tunisie.
Mise à jour le 28/10 à 09H05
Ennahdha obtient 90 sièges dans une Assemblée constituante tunisienne composée de 217 élus (soit 41,47 %). Le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) suit avec 30 sièges (13,82%), puis Ettakatol (gauche) avec 21 sièges (9,68%). Grande surprise de ces élections avec 19 sièges remportés, « La pétition populaire » de l’homme d’affaires Hachemi Hamdi, a annoncé jeudi le retrait de l’ensemble de ses listes, suite à leur invalidation par la commission électorale (Isie) dans six circonscriptions notamment pour « irrégularité de financement ». Le Parti démocrate progressiste (PDP, centre), formation historique, n’arrive que cinquième, avec 17 sièges.
« La participation de la Pétition populaire n’a plus aucun sens, nous ne ferons aucun recours, nous nous retirons simplement de l’assemblée », a déclaré Hachemi Hamdi depuis Londres, dénonçant « une violente campagne de dénigrement » et un « black-out total sur sa liste durant la campagne » en Tunisie.
Violences à Sidi Bouzid
Son retrait a immiédiatement entrainé de fortes violences à Sidi Bouzid, ville natale d’Hachemi Hamdi où « La pétition populaire » a annoncé avoir obtenu « plus de 70 % des suffrages », réalisant ainsi son meilleur score. Des groupes de jeunes s’y sont notamment pris au local d’Ennahdha et aux forces de l’ordre présentes sur place. «Une protestation violente est en cours, les forces de l’ordre essaient de la contenir », a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur.
L’annonce du résultat final provisoire a été faite jeudi 27 octobre par le président de la commission électorale Kamel Jendoubi, soit 4 jours après le scrutin jugé transparent et crédible par tous les observateurs.
L’Assemblée constituante ainsi formée est chargée de rédiger la nouvelle Constitution tunisienne. Mais devra d’abord former un nouvel exécutif.
Ennahdha, qui prend sa revanche et fait son entrée sur la scène politique tunisienne par la grande porte, a déjà revendiqué la direction du gouvernement par la voix de son fondateur et dirigeant, Rached Ghannouchi. Le numéro 2 du parti, Hamadi Jebali, est le candidat du parti islamiste au poste de Premier ministre.
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