Tunisie : le Premier ministre appelle à l’union des partis politiques
Le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, a appelé les partis politiques ayant fait défection à rejoindre la Haute instance, et à s’unir pour l’intérêt du pays.
L’avenir de la Tunisie dépend de l’implication de tous les partis politiques. C’est l’idée défendue par le Premier ministre Béji Caïd Essebsi mercredi, lors d’une intervention devant la Haute instance, l’organe chargé de piloter les réformes en Tunisie. « L’intérêt du pays est que tous les partis travaillent ensemble. On ne quitte pas la scène politique, même si on est en désaccord », a-t-il déclaré.
L’unité pour l’"intérêt du pays"
Les propos du Premier ministre visaient les factions politiques ayant fait défection à la Haute instance, et notamment le parti islamiste Ennahda. A l’instar du Congrès pour la République (CPR) de Moncef Marzouki, Ennahda s’est retiré de l’institution en juin, accusant la Haute instance d’abus de pouvoir et contestant sa légitimité.
Donné favori pour l’élection de l’Assemblée constituante le 23 octobre, le parti islamiste, absent lors de l’intervention du Premier ministre, a été sommé de rejoindre l’organisme. « Il y a des tensions et des différends avec la Haute instance, mais il faut que ceux qui sont partis reviennent, dans l’intérêt du pays », a exhorté M. Essebsi.
« Le gouvernement a affronté des dérives sécuritaires, sociales, économiques et médiatiques, nous devons être unis pour faire face à cette situation », a-t-il ajouté, sans en dire d’avantage.
Suite à la chute du régime Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier après une révolution populaire, la Haute instance a été mise en place. Présidée par le juriste Yadh Ben Achour, elle regroupe les représentants d’une douzaine de partis tunisiens, mais aussi des syndicats et des associations. Elle a pour mission de préparer et d’adopter les projets de lois, soumis au président de la République par intérim, Foued Mebazaa. (Avec AFP)
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