Libye: le Premier ministre libyen évoque de possibles négociations sans Kadhafi
Dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, publié mardi, le Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi s’est dit prêt à entamer des négociations, « sans conditions préalables ». Un retour au dialogue qui pourraient se faire sans l’homme fort du régime, Mouammar Kadhafi.
Alors que le Parlement français doit se prononcer mardi après-midi sur la poursuite de l’opération militaire en Libye, le régime de Mouammar Kadhafi semble se décider à renouer le dialogue avec les acteurs du conflit. Dans un entretien accordé au Figaro, le Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi, a laissé entendre que d’éventuelles négociations entre le pouvoir et les rebelles, ainsi qu’avec les pays de l’Otan impliqués, pourraient se tenir sans que Mouammar Kadhafi y participe.
« Nous sommes prêts à négocier, sans conditions. Nous voulons simplement que les bombardements cessent, et que l’on puisse discuter dans un climat serein. On ne peut pas dialoguer sous les bombes », a-t-il affirmé.
« Je suis le premier ministre de la Libye depuis sept ans. Il n’a jamais été impliqué dans les décisions exécutives. Il n’était que le Guide, pas le gouvernement », a-t-il poursuivi, à propos de la participation ou non de Mouammar Kadhafi à ces négociations.
Des négociations sans conditions préalables
Le Premier ministre libyen a salué les récentes déclarations du ministre de la Défense français Gérard Longuet qui avait laissé entendre que M. Kadhafi pourrait rester à Tripoli, après une cessation des hostilités et un début de dialogue.
« Je salue son initiative. Il a fini par réaliser que la guerre n’était pas une solution, et ne résolvait rien. Seul le dialogue peut fonctionner. Nous sommes prêts à entamer des discussions dès maintenant. Avec les Libyens, mais aussi avec l’Union Européenne, et en particulier avec la France. Sans aucune conditions préalables. », a-t-il déclaré.
Baghdadi al-Mahmoudi s’est également dit prêt à entamer un dialogue avec les rebelles et leurs représentations politiques du Conseil national de transition (CNT). « Nous n’avons aucune difficulté à parler avec les gens du CNT. Nous nous connaissons bien, certains étaient même au gouvernement. », a assuré le Premier ministre.
Lundi, le deuxième fils du "guide" libyen, Seif el-Islam, a également évoqué d’éventuelles négociations. Mais selon ce dernier, Tripoli négocierait avec Paris et non avec les rebelles.« Nous tenons en réalité les véritables négociations avec la France et non avec les rebelles », a-t-il déclaré quotidien algérien El Khabar. (Avec AFP)
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