Crise ivoirienne : l’ONU prise pour cible par le camp Gbagbo
Les Casques bleus ont été victimes de tirs émanant des partisans de Laurent Gbagbo, et deux de leurs soldats ont été brièvement enlevés.
![Un véhicule de la force de l’ONU dans le quartier d’Abobo. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/03/01/001032011104548000000onu.jpg)
Un véhicule de la force de l’ONU dans le quartier d’Abobo. © AFP
La force onusienne en Côte d’Ivoire (Onuci) se retrouve peu à peu au cœur de l’affrontement entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara né de la crise ivoirienne. Après les premiers incidents survenus ce week-end à Abobo, la tension est montée d’un cran encore lundi 28 février entre l’Onuci et les partisans du président sortant.
Deux Casques bleus ont été enlevés à Abidjan par les pro-Gbagbo avant d’être relâchés quelques heures plus tard, a dénoncé le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré. Pendant ce temps, des experts du Comité des sanctions de l’ONU et un officier des forces de maintien de la paix essuyaient des tirs provenant des pro-Gbagbo lors d’une opération à l’aéroport de Yamoussoukro, a indiqué un responsable des Nations unies.
Ils étaient venus vérifier une information faisant état de la livraison d’hélicoptères en provenance du Bélarus, mais ils en ont été empêchés par les tireurs.
Escalade de la violence
Le Bélarus a démenti toute violation de l’embargo sur les armes décrété en 2004 et dénoncé une « possible campagne destructrice » à son encontre.
Le gouvernement Gbagbo a, lui, fustigé un « complot » et un « mensonge pour justifier une attaque » de l’ONU contre ses partisans. Il accuse l’Onuci, dont il réclame le départ depuis plusieurs semaines, d’être complice de Forces nouvelles (FN) fidèles à son rival Alassane Ouattara
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité. Susan Rice, l’ambassadrice américaine aux Nations unies a déclaré que Barack Obama, tout comme Ban Ki-moon, s’était dit « inquiet de l’escalade de la violence ». (Avec AFP)
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