WikiLeaks : la presse se régale

Les télégrammes diplomatiques américains publiés par WikiLeaks dévoilent certains dessous de la relation de l’Algérie avec le Maroc et les États-Unis. De quoi faire les choux gras de la presse…

Les relations entre Mohammed VI et Abdelaziz Bouteflika seraient beaucoup moins cordiales qu’affiche © AFP

Les relations entre Mohammed VI et Abdelaziz Bouteflika seraient beaucoup moins cordiales qu’affiche © AFP

Publié le 21 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

Le lyrisme des messages que se sont échangés le président Abdelaziz Bouteflika et le roi Mohammed VI, à l’occasion des fêtes nationales, a pris un coup. Grâce à WikiLeaks, on apprend ainsi que le président algérien ne « serrera plus jamais la main » du souverain marocain. Il ne lui pardonne pas l’annulation, à la dernière minute, d’un voyage officiel que devait effectuer son Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au Maroc en 2006. Ce qui n’a pas empêché Mohammed VI de féliciter Bouteflika après la victoire de l’équipe de foot algérienne contre l’Égypte, en match de qualification pour le Mondial 2010 (une rencontre qui avait occasionné une grave crise diplomatique entre Alger et Le Caire). Bouteflika, si l’on en croit les confidences faites à un émissaire américain, se serait à l’époque abstenu de rendre publique la missive royale pour ne pas mettre son auteur « dans la gêne ». C’est maintenant chose faite.

Les documents rendus publics font également état des inquiétudes américaines concernant la santé de Bouteflika ou encore des appréciations très sévères de l’ancien ambassadeur, Robert Ford (actuellement en poste à Bagdad), sur l’avenir du pays. Ces révélations embarrassent Alger, qui s’est abstenu de les commenter. Les quotidiens, arabophones et francophones, s’en donnent en revanche à cœur joie et consacrent, chaque jour, plusieurs pages aux informations contenues dans les télégrammes « piratés ». Avec une mention spéciale pour ceux consacrés à l’attentat qui, s’il n’avait pas été déjoué par les services de sécurité, aurait pu coûter la vie à l’ex-secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, lors de sa visite à Alger, en 2008.

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