Cameroun-Guinée Équatoriale
Publié le 29 mars 2010 Lecture : 1 minute.
Pétrole : les frontières de la discorde
« Faites attention aux Camerounais, car leurs gisements pétroliers sont déjà épuisés et ils cherchent à nous envahir. » Avec ces propos tenus le 17 juillet 2000 au Palais des congrès de Malabo lors d’une fête de son parti politique, le président équato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo fait brûler le torchon entre les deux « frères ».
Le point névralgique est principalement l’île de Bioko (sur laquelle se trouve la capitale guinéenne, Malabo), dont la proximité avec le territoire camerounais (22 miles nautiques) ne permet pas de délimiter correctement la zone économique exclusive des 200 miles. Le Cameroun, avec une production, en déclin, de 30 millions de barils (qui assurent encore 25 % de ses revenus), croquerait bien dans le gâteau guinéen qui, en quelques années, est devenu l’un des principaux producteurs africains d’or noir, avec 130 millions de barils annuels et des réserves prouvées de 1,7 milliard. « La demande préliminaire du Cameroun aux fins de l’extension des limites de son plateau continental » n’a jamais été déposée auprès des Nations unies. Les États négocient directement et devraient se rencontrer de nouveau en avril.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Pétrole : les frontières de la discorde
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique