Clemente Affinito

Directeur des ventes Europe et Maroc, ATR

Publié le 12 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Transport aérien, le ciel africain reprend des couleurs
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Transport aérien, le ciel africain reprend des couleurs

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Jeune Afrique : Vous connaissez bien à la fois les compagnies européennes et africaines. Qu’est-ce qui, selon vous, différencie leurs stratégies de développement ?
Clemente Affinito : Les européennes, comme les américaines, se sont développées dans les vols moyen et long-courriers pour transporter un nombre de passagers important sur de longues distances. Les compagnies africaines misent sur le transport régional. Elles doivent faire face au besoin de déplacement croissant de communautés de moyenne importance séparées par un nombre restreint de kilomètres. Je veux dire à vol d’oiseau. Car parfois la distance est considérable en termes de routes, qui ne sont pas encore construites. Ou bien impossibles à construire à cause des montagnes ou de la mer.

Selon vous, l’avion est donc plus économique que la route ?
Ce n’est sans doute plus vrai dans le cas des avions à réaction, à cause du prix du kérosène. Le développement des jets résulte de l’exigence de commercialiser des vols auprès de communautés importantes. Mais ils sont trop grands ou trop gourmands pour satisfaire la demande sur de courtes distances. Sur 500 km, un jet de 50 places a un coût d’exploitation de 30 % supérieur à un celui d’un appareil de transport régional comparable, comme ceux que nous commercialisons.

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C’est-à-dire des avions à hélice… Ce n’est pas très moderne.
Il est vrai que les gens aiment mieux le jet. Mais si c’est une question de mode, avec le prix du pétrole, les avions à hélice peuvent rapidement être à la mode compte tenu des économies qu’ils permettent. Pour nous, depuis 2005, le marché africain est très porteur, et, à l’époque, le baril était deux fois moins cher. La technologie a évolué depuis l’ancien temps. Les avions à hélice d’aujourd’hui utilisent des moteurs turbopropulsés. Sur des étapes courtes et moyennes, jusqu’à 1 000 km, le turbopropulseur est largement gagnant en coût d’exploitation, même si le jet gagne dix minutes de vol.

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