L’école de Poto-Poto mise à l’honneur

Au cœur de Paris et de son très chic 7e arrondissement, un nouvel espace culturel, parrainé par le chanteur Passi, est entièrement dédié aux artistes congolais.

Publié le 12 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Pétrole, rumba et démocratie
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Depuis l’inauguration, le 4 juin dernier, de la galerie Congo, établie dans les locaux parisiens du quotidien Les Dépêches de Brazzaville, une vingtaine d’artistes congolais, majoritairement issus de la célèbre école de Poto-Poto, sont exposés. Dans cette salle flambant neuve, offrant une belle luminosité, les œuvres de jeunes peintres comme Arris Dihoulou côtoient celles d’artistes confirmés tels Antoine Sita ou Jacques Iloki.
Hautes en couleur, en formes et en perspectives chatoyantes, les thématiques sont intemporelles. Elles évoquent la tradition, la spiritualité, la naissance, la souffrance. Beaucoup mettent également en scène la vie quotidienne magnifiée sous le trait des membres de cette école renommée des arts plastiques africains, créée en 1951 par Pierre Lods.
Le catalogue présenté n’est pas volumineux, mais il a emporté l’adhésion des personnes présentes au vernissage, en juin dernier, parmi lesquelles de nombreux responsables et amis de la République du Congo : le ministre des Arts et de la Culture congolais Jean-Claude Gakosso, l’ambassadeur du pays à Paris Henri Lopes, l’homme de médias français Hervé Bourges, le président du conseil d’administration de l’Agence française de développement (AFD) Pierre-André Wiltzer, ou encore l’ancien ministre de la Coopération du gouvernement Juppé, Jacques Godfrain.
Dix toiles ont d’ores et déjà été réservées. La recette totale sera reversée à l’école, ce qui permettra de payer les frais de fonctionnement et l’achat de matériel. « L’idée d’exposer des œuvres de peintres congolais est venue du chanteur de rap franco-congolais Passi, lequel, lors d’un voyage au Congo en 2007, a souhaité donner un rayonnement plus international à cette école », explique Béatrice Ysnel, l’attachée de presse de la galerie. L’une des toiles figurera sur la pochette du prochain single de Passi, J’suis là, dont il tourne actuellement le clip. Le chanteur a par ailleurs acquis la toile la plus chère intitulée, Je suis de là. Je viens de là… pour seulement 800 euros.
 
Bientôt des écrivains et des musiciens

Art congolais donc, dans sa pleine expression. Mais en quoi cet art pictural se distingue-t-il ? « Contrairement aux autres formes de peinture africaine, l’expression cubiste et abstraite domine nettement. Des formes qui existaient bien avant d’inspirer les grands peintres comme Picasso », explique le journaliste congolais Freddy Dzokanda.
Placée sous la direction de Bénédicte De Capele, directrice internationale des Dépêches de Brazzaville, la galerie Congo est bien plus qu’une simple salle d’exposition. Place forte de la vie culturelle en Afrique, le Congo y sera régulièrement visible à travers diverses formes artistiques, de la littérature à la musique, en passant par toute la gamme des arts plastiques. « Nous ne nous interdisons pas de présenter dans le futur des écrivains et des musiciens », souligne Béatrice Ysnel. En ce sens, la galerie Congo s’inscrit davantage comme la naissance d’un véritable espace culturel dans la capitale française. Une nouvelle exposition sera organisée à l’automne.

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GALERIE CONGO
38, rue Vaneau
75007 Paris
Sur rendz-vous : +33 (0)1 45 51 09 80

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