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Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

A pas de géant
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Éternel deuxième producteur de brut d’Afrique subsaharienne, l’Angola a raflé, en juin dernier, la première place du palmarès au Nigeria. Une victoire symbolique, conséquence de la montée en flèche de sa production : multipliée par deux entre 2003 et 2007, elle a atteint 1,9 million de barils par jour au premier semestre 2008. Soit le niveau du quota fixé à Luanda lors de son entrée, en mars 2007, dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
La stabilisation politique, à partir de 2002, est la principale raison du « boom pétrolier » angolais. Malgré de mirifiques réserves offshore – les réserves dites prouvées sont estimées à 12 milliards de barils -, le pays n’a guère bénéficié d’investissements directs étrangers (IDE), y compris dans le secteur pétrolier, pendant les vingt-sept années de guerre civile qu’il a traversées. La paix signée, l’or noir angolais a de nouveau attiré les IDE, qui ont atteint, sur la période 2002-2004, le niveau le plus important du continent (7,2 milliards de dollars).
ExxonMobil, Total, Chevron : les trois majors constituent le trio de tête des opérateurs dans le pays. Derrière elles, le chinois Sinopec croque lui aussi sa part du brut, pour le plus grand bonheur de Pékin, premier acheteur du pétrole angolais avec les États-Unis. La Société nationale des hydrocarbures (Sonangol, concessionnaire) dispose également d’une filiale active dans la production.
Les recettes de l’or noir devraient atteindre, à la fin de 2008, 19,8 milliards de dollars (hors compagnie nationale Sonangol). Restera à en faire profiter les 17 millions d’Angolais – dont près de 70 % vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour) – avant que le pic de production, prévu pour 2011, soit atteint.

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