Les PME résistent à la concurrence

Menacées par l’arrivée de grands noms du secteur, les SSII marocaines sont condamnées à réussir dans leurs domaines d’excellence pour résister.

Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Informatique: Solutions et services africains
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Informatique: Solutions et services africains

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Première conséquence de l’off­shoring – stratégie de développement qui cherche à attirer au Maroc les majors du monde informatique, comme Atos Origin, Capgemini ou Logica -, les SSII maro­caines voient la concurrence se durcir. « Des sociétés comme Tata, Atos ou Sofrecom, qui bénéficient d’avantages fiscaux liés à leur statut de compagnies offshore, certaines taxes pouvant être deux fois moins élevées, grignotent aussi des parts du marché local, ce qui nous inquiète grandement », explique Brahim Benlahmr, président de Brams Technologies.
Créée en 2000, son entreprise comptera 50 collaborateurs à la fin de 2008, pour un chiffre d’affaires de 40 millions de dirhams (soit 3,6 millions d’euros). Opérant dans le conseil technologique, le développement, l’intégration et l’externalisation de solutions, Brams compte 80 clients, actifs dans des domaines aussi différents que la banque, les centres d’appels ou encore l’administration. « Nous sommes sur un marché particulier, celui des petits projets, inférieurs à 10 millions de DH », explique Jamal Benhamou, directeur général de la société.
Sur les 1 500 entreprises présentes au Maroc, toutes origines confondues, dans le secteur des TIC (SSII, offshoring, télécommunications), on dénombre près de 300 SSII marocaines, dont les plus grandes, comme GFI, CBI, M2M ou Omnidata-Cap’Info, ont en commun d’avoir su développer une expertise dans un domaine particulier. Exemple avec HPS (Hightech Payment Systems), l’une des sociétés leaders dans la monétique. Ses dirigeants, qui ont saisi l’importance future de ce secteur dès ses débuts, il y a vingt ans, ont d’abord développé un savoir-faire local, avant de se vendre à l’international. Aujourd’hui, HPS exporte ses solutions dans 51 pays du globe, qui représentent 80 % de son chiffre d’affaires (150 millions de DH en 2007). Numéro un en Afrique, HPS est très présente dans les pays du Golfe, mais également en Europe et en Amérique du Nord. La société prévoit de porter son effectif à 220 personnes d’ici à la fin de l’année.

Stratégie régionale

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Autre exemple d’une réussite sur un marché de niche, la société Percall, d’origine lyonnaise, a bâti son développement à partir du Maroc en se plaçant entre les sociétés informatiques et les centres d’appels. Depuis 2003, elle assure, à partir du Maroc, le support technique multilingue et le développement de logiciels pour les clients européens d’éditeurs de logiciels, comme Microsoft, Sun Micro­systems ou Parametric Technology PTC. Recrutant ses collaborateurs parmi la diaspora marocaine, Percall propose ses services en six langues.
Brams, pour sa part, vise l’inter­national pour se développer. La société ambitionne de réaliser plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger en 2012. D’ores et déjà, elle a ouvert des bureaux en France, en Suisse, au Canada et en Algérie, pays voisin qui a sa faveur : « De nombreuses entreprises basées au Maroc ont une stratégie de régionalisation de leur activité, et nous devons accompagner nos clients », indique Brahim Benlahmr.

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