L’asie épargnée… pour le moment

Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Crise financière: Pourquoi l’Afrique est menacée
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Crise financière: Pourquoi l’Afrique est menacée

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Tant en Chine qu’en Inde, l’on se prend à espérer que la crise financière donne le signal du « découplage », ce moment où les économies asiatiques ne seront plus dépendantes des États-Unis. L’Amérique n’est déjà plus le premier partenaire commercial de l’Inde ; elle a été détrônée par la Chine. Et cette dernière, qui ravira cette année à l’Allemagne la place de premier exportateur mondial, vend désormais plus à l’Europe (22 % de ses exportations) qu’aux États-Unis (18 %). La croissance du marché intérieur est très forte dans les deux pays asiatiques, tout comme la volonté de se débarrasser d’un certain sentiment d’infériorité vis-à-vis de l’Oncle Sam.
N’en déplaise à ceux qui appellent ce découplage de leurs vœux, l’heure n’est pas encore venue. Même si le marché américain n’est plus le premier débouché du commerce chinois ou indien, il en reste l’un des plus importants. Il est même vital. Et comme sa taille diminue pour la première fois depuis dix-huit ans, la consommation aux États-Unis régresse -, il est inévitable que la croissance économique chinoise et indienne en subisse le contrecoup. La plupart des experts s’accordent sur une prévision de croissance de 7 % en Inde en 2009, au lieu de 9 % cette année, et de 8 % en Chine, au lieu de 10 %. Signes avant-coureurs, la Bourse de Shanghai a baissé de 60 % sur l’année écoulée et celle de Bombay de 44 %. En regard de ces piètres performances, Wall Street fait bonne figure, avec une baisse de 20 % « seulement ».

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