La grande affaire

Ambassadeurs de la Belle Province, les artistes sont aussi des acteurs économiques, contraints, comme les autres, de s’exporter.

Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Québec accueille la Francophonie
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Québec accueille la Francophonie

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Les artistes québécois s’exportent bien. Les chanteuses et chanteurs : Céline Dion, Isabelle Boulay, Garou, mais aussi Diane Dufresne, Robert Charlebois… Les troupes des comédies musicales de Luc Plamondon (Starmania, Notre-Dame de Paris). Les humoristes et comédiens, comme l’impayable Marcel Béliveau, animateur de l’émission Surprise sur prise, Anthony Kavanagh ou Stéphane Rousseau. Les clowns et acrobates du Cirque du Soleil. Les films de Denys Arcand (Les Invasions barbares)… Sans oublier les festivals (du rire, du jazz, du cinéma, de la BD francophone, etc.). Faut-il y voir d’heureuses coïncidences ? Non. Du talent ? Certes. Mais c’est aussi le fruit d’une politique mûrement réfléchie de soutien à la création, à son rayonnement et à son exportation, tant artistique que commerciale.
L’ensemble des activités culturelles contribue à près de 5 % du produit intérieur brut provincial. Avec la Société de développement des entreprises culturelles (Sodec), le Québec s’est doté d’un dispositif très original de soutien à la production et à la diffusion. « Les artistes sont les ambassadeurs de notre identité et les héritiers de notre histoire de résistance et de résilience, explique Christine Saint-Pierre, la ministre de la Culture. Mais notre marché intérieur de 7 millions de locuteurs francophones est beaucoup trop étroit pour viabiliser le secteur. Amortir nos créations à l’export est une nécessité. Et cela suppose d’aider non seulement les artistes, mais aussi les producteurs et les diffuseurs. »
La Sodec dispose donc d’outils d’intervention multiformes. Elle est dotée d’une enveloppe de 54 millions de dollars (39 millions d’euros). « Notre palette est large, explique Jean-Guy Chaput, son président. Nous faisons de l’aide à l’édition de livres et de disques, à la scénarisation, à la production de films, avec des budgets allant jusqu’à 2 millions de dollars par opus. Nos interventions peuvent aussi prendre la forme de crédits d’impôts. Enfin, certaines de nos activités s’apparentent à celles d’une banque d’affaires. Nous misons sur des projets viables que, faute d’expertise suffisante, les circuits ordinaires de crédit refusent de financer. Mais nous ne sommes pas un robinet d’aides ou de subventions : nous ne nous engageons que si nous sommes convaincus de la viabilité de l’entreprise. »

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