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Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Québec accueille la Francophonie
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Québec accueille la Francophonie

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Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus à Québec pour le sommet. Parmi eux, nombre de présidents africains francophones. Le Gabonais Omar Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Camerounais Paul Biya ont confirmé leur participation. De même que le Burkinabè Blaise Compaoré, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Malien Amadou Toumani Touré et le président de la RD Congo, Joseph Kabila. En mauvais termes avec la France, le chef de l’État rwandais, Paul Kagamé, se fera quant à lui représenter par son Premier ministre, Bernard Makuza.
La présence maghrébine sera discrète : ni l’Égyptien Hosni Moubarak, ni le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali ne feront le voyage transatlantique. Ils se feront représenter. Le roi du Maroc, Mohammed VI, hésitait encore au moment où nous mettions sous presse. La chaise de la Mauritanie, suspendue le 27 août à la suite du coup d’État du 6 août, qui a abouti au renversement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, restera vide.
En revanche, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, dont le pays n’a toujours pas adhéré à l’OIF, va très probablement faire le déplacement. Il a participé aux sommets de Beyrouth (2002), de Ouagadougou (2004) et les Canadiens tiennent énormément à sa venue. Les firmes du pays sont en effet très présentes en Algérie : SNC-Lavalin a construit le Sanctuaire du martyr à Alger, Dessau-Soprin devrait édifier la grande mosquée de la capitale, et le géant minier Rio Tinto Alcan doit implanter une usine d’aluminium d’une valeur de 7 milliards de dollars canadiens (4,68 milliards d’euros) à Cap Djinet (près de Boumerdès). Ottawa pousse d’ailleurs Alger à adhérer à l’organisation. Les deux pays, ensemble, pourraient constituer un contrepoids idéal à la France et ses 64 millions d’habitants… Un scénario qui a cependant peu de chances de se réaliser à brève échéance.
Enfin, Michel Sleimane, le nouveau président libanais, sera de la partie. Sans oublier le président malgache, Marc Ravalomanana, qui sera lui aussi du voyage. Et pour cause : Antananarivo est officiellement candidate à l’organisation du sommet de 2010, qui, en vertu du principe de rotation entre les continents, doit revenir à l’Afrique. Cette idée suscite moult réticences chez des membres influents de la famille francophone, Paris a poussé Kinshasa à se déclarer. Et les Congolais, qui invoquaient le manque d’infrastructures, ont fini par annoncer leur candidature le 7 octobre. Un troisième nom pourrait-il sortir du chapeau pendant les huis clos ? Une chose est sûre, la bataille pour la désignation de la prochaine ville hôte du sommet sera rude et donne déjà des sueurs froides aux diplomates de l’OIF.

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