L’OCDE prépare l’après 2015

Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), aujourd’hui c’est déjà demain. L’édition 2013 du Forum mondial sur le développement, organisée les 4 et 5 avril à Paris par l’institution internationale, s’est penchée sur la redéfinition des Objectifs du millénaire pour le développement, adoptés en 2000 par l’ONU et prévus pour être atteints en 2015.

Le château de la Muette, siège de l’OCDE à Paris. © AFP

Le château de la Muette, siège de l’OCDE à Paris. © AFP

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Publié le 5 avril 2013 Lecture : 1 minute.

« Nous devons être plus ambitieux dans notre agenda pour le développement post-2015 », a déclaré en ouverture Angel Gurria, le secrétaire-général de l’OCDE. Des progrès importants ont été atteints sur la dernière décennie en matière de lutte contre la pauvreté dans le monde, « mais le challenge reste énorme et le chemin à parcourir encore long », estime le responsable de l’organisation, qui a rappelé que 50% de la population mondiale vit encore avec moins d’1,25 dollars par jour. Invité à ouvrir la conférence, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a bien confirmé « l’essor de l’Afrique », avant de regretter que la croissance économique enregistrée ces dernières années sur le continent, « ne suffise toujours pas à permettre l’éclosion d’une véritable classe moyenne ».

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Impunité

L’Afrique compte aujourd’hui 60 % des chômeurs officiellement répertoriés dans le monde. Il a notamment insisté sur la responsabilité et l’obligation de résultats des hommes politiques, appelés « à lutter contre la corruption et à en finir avec cette culture de l’impunité ». Il a également demandé que les objectifs post-2015 pour le développement prennent en compte le respect de l’environnement, ainsi que la lutte contre les trafics de drogues, « qui déstabilisent aujourd’hui les pays d’Afrique de l’Ouest et sapent la gouvernance dans la région ».

Nouveaux critères de développement

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Les experts qui se sont ensuite succédé à la tribune ont demandé la définition de nouveaux indicateurs de développement qui, en plus de prendre en compte ces critères environnementaux, pourraient également mesurer avec davantage de précision la qualité des emplois créés ou l’évolution de la justice sociale dans les pays. Abdalla Hamdok, le secrétaire-général adjoint de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU, a profité de l’événement pour souligner que l’Afrique a les moyens de financer son propre développement, « à condition qu’elle puisse mobiliser ses ressources domestiques », estimant que « 50 milliards de dollars sortent chaque année de manière illicite du continent ».

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