À l’heure des fusions

Le secteur se consolide. À coups de fusions et d’acquisitions, dont celle du premier établissement bancaire du pays, la BIB, par le groupe nigérian UBA.

Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Mobilisation contre la vie chère
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En décidant de céder aux Nigérians d’United Bank of Africa (UBA) quelque 38 % de ses parts dans la Banque internationale du Burkina (BIB), première banque du pays, l’État a provoqué une révolution dans le secteur. Attendue depuis plusieurs mois, l’opération est devenue effective en septembre.
Les groupes étrangers étaient déjà très présents au sein des douze banques que compte le Burkina. Le groupe panafricain Ecobank, l’un des plus actifs dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, a racheté, en août dernier, 90 % du capital de la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB), à hauteur de 8,55 milliards de F CFA (13 millions d’euros).
Mais c’est la première fois dans l’histoire financière du pays qu’un opérateur nigérian s’y implante. Et pas n’importe lequel. UBA arrive en effet en 4e position en Afrique de l’Ouest, selon le dernier classement des 200 premières banques de Jeune Afrique (octobre 2008). « Nous voyons surtout UBA comme une banque internationale, explique le Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo. Nous allons nous inspirer de ses méthodes. »
Un partenaire de référence, donc, avec des leviers financiers colossaux. « Jamais la BIB n’avait établi un tel partenariat », explique son directeur, Gaspard Ouédraogo, qui s’apprête à céder son fauteuil à un Ivoirien, Alphonse Kadjo. Dans le tour de table d’UBA, on trouve en effet, entre autres, la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé) ainsi que la Banque africaine de développement (BAD). Le résultat du groupe dirigé par Tony Elumelu s’est établi à 140 milliards de F CFA en 2007, avec un total de bilan de 4 000 milliards de F CFA, contre seulement 200 milliards pour la banque burkinabè, soit vingt fois moins. « En termes de fonds propres, UBA apportera à la BIB les moyens de ses ambitions. Elle nous appuiera sur tous nos métiers, ainsi que sur les nouveaux logiciels de gestion, dédiés à de nouveaux produits et de nouveaux services », explique Gaspard Ouédraogo. Des innovations qui lui tiennent à cœur. À cet égard, les efforts de la BIB ont été récompensés, qui s’est vu décerner, en avril, le trophée du 3e forum international Cartes Afrique pour les différents produits bancaires qu’elle propose dans le domaine de la monétique.

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