Ruée vers l’Ouest

Les investisseurs étrangers ne se cantonnent plus aux zones urbaines du littoral. Ils sont de plus en plus nombreux à s’implanter dans l’arrière-pays.

Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Comment résister à la crise
Issu du dossier

Comment résister à la crise

Sommaire

Leoni, Kromberg & Schubert, Dräxlmaier, Koroplast, Sumitomo, Yazaki, Sewon Yura… Dans l’ouest du pays, les ruraux devront faire des efforts pour ne pas écorcher ces noms qu’ils sont désormais appelés à évoquer au quotidien. Ceux des grandes firmes internationales qui viennent de s’installer dans leurs régions – ou sont en passe de le faire – et font maintenant partie du paysage local. Avec, à la clé, des milliers d’emplois, directs et indirects. Du jamais vu dans ces régions de l’intérieur devenues, en quelques mois, des sites privilégiés d’investissement pour les groupes étrangers.
Ces derniers ont en commun leur spécialisation. À l’exception de Benetton (voir p. 74), tous opèrent, en offshore, dans le câblage. Il faut dire que c’est là l’une des spécialités industrielles de la Tunisie, depuis que de grands câbliers, les allemands Leoni et Dräxlmaier, s’y sont installés, il y a trente ans, aux côtés de pionniers tunisiens, comme le groupe Elloumi, qui s’est d’ailleurs internationalisé. Avec plus de 65 unités de production recensées en 2007, fournissant toutes de grandes marques internationales de l’automobile, la Tunisie détient plus de 2 % des parts du marché câblier mondial et devrait atteindre les 3 % cette année. En 2007, les exportations de fils et câbles électriques et électroniques ont atteint 954 millions de dinars (562 millions d’euros).

Des millions d’euros au Kef

la suite après cette publicité

Rien que cette année, trois nouvelles câbleries sont entrées en production. La première est celle du groupe allemand Dräxlmaier qui, dans le cadre d’une extension de son site de Sousse (littoral est), où il emploie 4 000 personnes, vient d’ouvrir une unité à Siliana (dans la région Nord-Ouest) pour un montant de 70 millions de dinars, avec l’objectif de créer 4 600 emplois. Son compatriote Kromberg & Schubert a, quant à lui, construit une unité à Béja, région céréalière du Nord-Ouest, avec 4 800 postes de travail. Enfin, la câblerie du sud-coréen Sewon Yura est entrée en activité à Kairouan, dans le centre du pays (3 000 emplois créés).
Quatre autres grands projets d’implantation se préparent à l’intérieur du pays. Le plus important, en termes de volume d’investissements, est celui de Leoni Tunisie, filiale du géant allemand des câblages électroniques. Établie depuis 1977 près de Sousse, l’entreprise emploie 6 000 personnes au sein de ses unités de production et de son centre de conception. Conforté par cette expérience, Leoni a décidé un plan d’extension de 360 millions de dinars, avec l’objectif de créer 4 000 nouveaux emplois. Le câbleur japonais Yazaki vient d’approuver le site pour la création d’une usine dans la région de Gafsa (Sud-Ouest), qui emploiera 1 900 personnes dès 2009. Dans la région du Kef, l’allemand Koroplast va construire une unité pour un investissement de 87,2 millions de dinars, qui recrutera 2 500 personnes d’ici à 2011. Enfin, un peu plus au nord, à Jendouba, le groupe germano-japonais Sumitomo Electric Dornetze a avalisé son implantation pour 2010.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

Enfidha, le pari maritime

Un pôle pour aller plus haut