Devine Kofiloto
Consultant senior chez Teleplan Consulting
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Télécoms, les bons comptes des opérateurs africains
Jeune Afrique : Si les opérateurs africains sont aussi rentables, est-ce parce que leurs tarifs sont élevés ?
Devine Kofiloto : Dans de nombreux pays, la concurrence ne s’est jamais vraiment faite au niveau tarifaire. Les différences sont en général minimes, et, même si les tarifs ont connu une baisse progressive ces dernières années, ils restent généralement toujours élevés.
Cette profitabilité peut-elle aussi s’expliquer par un mode opératoire différent ?
Dans ces marchés principalement prépayés, le business model des opérateurs repose surtout sur la vente de cartes SIM, en laissant la distribution des téléphones aux multiples distributeurs indépendants. Ce qui s’est traduit par un investissement minimal dans des points de vente, baissant le coût d’accès aux abonnés de façon considérable par rapport à ce qui se passe dans les pays développés.
Les zones urbaines se sont révélées très rentables pour les opérateurs africains. Ils doivent maintenant étendre leur clientèle aux zones rurales. Leur rentabilité est-elle menacée ?
La proportion croissante d’utilisateurs à bas revenus sur les réseaux aura un effet de dilution sur le chiffre d’affaires moyen par utilisateur, l’Arpu. Si nous prenons l’exemple du groupe panafricain MTN, l’Arpu s’établit à 14 dollars au premier semestre de cette année, contre 17 dollars au premier semestre 2007, soit une baisse de 21 %. Cette tendance, ajoutée au coût élevé du déploiement du réseau dans les grandes zones rurales – il faut beaucoup plus d’infrastructures pour desservir moins de clients que dans les grandes villes -, aura sans aucun doute pour conséquence une diminution des marges opérationnelles. Mais elles resteront élevées pendant quelques années encore en regard des standards occidentaux.
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Télécoms, les bons comptes des opérateurs africains
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