Une place financière émergente
Le temps des résolutions
Cette fois, avec la réussite de la première cotation, Libreville semble bien parti pour s’imposer comme l’une des deux places financières de la sous-région, avec Douala, au Cameroun. La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) a opéré sa première cotation le 13 août 2008. Il s’agit d’un emprunt obligataire émis par l’État gabonais à hauteur de 100 milliards de F CFA (152,45 millions d’euros) sur la période 2007-2013 et financé à hauteur de 82 milliards par des capitaux de la région (Gabon 40 %, Guinée équatoriale 20 %, Cameroun 15 %…). La Bourse de Libreville, créée en 2003, compte passer à 200 milliards de capitalisations dans les deux prochaines années, en introduisant trois nouvelles valeurs par an dans les secteurs de la banque, de l’industrie ou des assurances.
« Il y a, en Afrique centrale, explique Willy Ontsia, le directeur général de la BVMAC, énormément de liquidités qui ne trouvent pas à se placer. Il faut trouver des sources alternatives au système bancaire. » Et au Gabon plus qu’ailleurs. En effet, selon le FMI, l’épargne intérieure représente 58,9 % du PIB, contre une moyenne de 25,5 % en Afrique subsaharienne.
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