Parlez-vous le « Greenspan » ?
Publié le 30 octobre 2005 Lecture : 1 minute.
A79 ans, Alan Greenspan, le président de la « FED » (la Réserve fédérale américaine), tirera sa révérence le 31 janvier 2006, remplacé par Ben Bernanke, le chef des conseillers économiques de la Maison Blanche. Au cours de ses dix-huit ans de règne à la tête de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan a fait la pluie et le beau temps sur les marchés mondiaux. Mais l’exégèse de ses propos nébuleux et de ses raisonnements complexes a donné beaucoup de travail aux analystes, les « FED watchers ». « Si vous m’avez compris, c’est sans doute que je me suis mal exprimé », résume à sa façon l’intéressé. Un économiste a suggéré comme épitaphe pour Greenspan : « Je suis prudemment optimiste sur l’autre monde, mais je reste conscient que cela pourrait être pire. »
Autre blague sur le personnage. Un psychiatre convoque trois patients et leur pose la question : combien font 2 +2 ? « Cinq », répond le premier. « Mercredi », dit le deuxième. « Quatre », lâche le troisième, qui n’est autre que Greenspan. « Bravo ! s’exclame le psy. Comment avez-vous trouvé ? » « Facile, explique le banquier. J’ai additionné cinq et mercredi. »
Greenspan était devenu indispensable. « J’ai tenté de l’introduire en Bourse sous le sigle Alan.com. Comme cela nous pourrions rembourser toute la dette publique américaine bien avant 2015 », plaisantait Bill Clinton. « Non seulement je le renommerais, mais, s’il mourait, je le redresserais et lui mettrais des lunettes noires », déclarait pour sa part John MacCain, un sénateur républicain. George Bush l’a effectivement reconduit dans ses fonctions et a prolongé d’un an son mandat. Son père rendait pourtant Greenspan responsable de sa défaite électorale de 1992 parce qu’il avait tardé à baisser les taux d’intérêt pendant la récession de 1991. « I reappointed him and he disappointed me », ironisait George Bush Senior. Les États-Unis vont devoir se passer de ce sage.
