Nouvelle tonalité

Secteur vedette de la septième édition du forum de recrutement : les télécommunications.

Publié le 30 octobre 2005 Lecture : 2 minutes.

Vendredi 21 octobre, Paris, Palais des congrès : la septième édition d’AfricTalents, le forum de recrutement de cadres africains par des entreprises présentes sur le continent, a débuté. À l’entrée, son sémillant fondateur, le Togolais Didier Acouetey, accueille les visiteurs. À l’intérieur, costumes et tailleurs sombres, des candidats triés sur le volet – ils seront huit cents sur les deux jours que dure le forum – patientent, curriculum vitae en main, devant les stands estampillés Coca-Cola, Citibank, Voodoo Communication, Société générale de banques au Cameroun (SGBC)…
Mais alors qu’en 2004 les activités de conseil étaient surreprésentées, cette année, la tendance est aux télécoms : Celtel, Ikatel, Orange Cameroun… la moitié des treize exposants appartiennent au secteur, reflet de son explosion sur le continent. Les candidats, eux aussi, ont changé : « Ils témoignent pour la plupart d’un grand souci de mobilité », note un représentant du Crédit agricole (CA). Désireux de quitter l’Europe pour leur continent d’origine, les futurs cadres aspirent aussi à se promener d’un pays à l’autre.
Leur motivation ? Brosser le joli portrait d’un jeune diplômé soucieux de mettre des compétences acquises en Europe au service de sa terre natale est tentant, mais réducteur. « Ils ont envie de retourner chez eux certes pour contribuer au développement de l’Afrique, mais aussi parce que le marché de l’emploi y est plus ouvert », nuance notre interlocuteur du CA.
Chaque année, environ 350 postes de cadres sont mis sur le marché par l’intermédiaire d’AfricTalents. « En dehors de ce genre de structure, il est très difficile pour nous de recruter, explique un membre du groupe Celtel, basé aux Pays-Bas et présent dans treize pays africains. Il nous est arrivé autrefois de mettre un an à trouver un directeur des ventes pour le Congo-Brazzaville. » Relais utile, le salon a fait des petits : depuis trois ans, il se tient aussi à Dakar et, depuis cette année, à Bamako et à Washington. En dépit de cette légitimité, Acouetey remarque que « certains groupes sont réticents à payer pour embaucher des candidats pour l’Afrique. Ils estiment que ce sont des marchés captifs » [le coût d’un stand est d’environ 7 000 euros, NDLR].
AfricSearch, le cabinet de conseil en recrutement d’Africains que le Togolais a créé en 1996 et qui organise AfricTalents, continue néanmoins de multiplier ses clients et ses implantations. Après Paris, Lomé, Johannesburg, Cotonou, Bamako, Dakar et Washington, l’ouverture d’un bureau à Nairobi, avec un partenaire local, se prépare pour 2006.

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