Les droits des Sans
L’indépendance de la Namibie, proclamée en 1990, ne s’est pas accompagnée de l’amélioration du sort des 30 000 Sans que compte le pays (ils représentent 1,5 % de la population, contre 23,4 % pour les Ndongas et 2,2 % pour les Hereros). Bien au contraire, souligne l’Association namibienne pour les droits de l’homme (NSHR) à propos de cette minorité habituée à se déplacer dans le désert semi-aride du Kalahari, et dont la plupart des membres se retrouvent aujourd’hui privés de terre.
D’après l’organisation, depuis la fin de la tutelle sud-africaine, le gouvernement a « non seulement délibérément et systématiquement ignoré la situation difficile des populations sans, mais aussi activement et systématiquement censuré les rapports des organisations de la société civile sur la situation des droits de l’homme au sein de ces minorités indigènes ». Injustement relégués à un statut de citoyens de troisième catégorie, les Sans ont subi de graves préjudices portant atteinte à leur dignité humaine, à leur intégrité physique et morale et même à leur existence, continue la NSHR.
Invoquant les traités internationaux, le porte-parole de l’association Dorkas Phillemon a une nouvelle fois exigé du gouvernement namibien qu’il verse « des réparations au peuple san », qu’il lui présente des excuses et lui accorde les mêmes droits qu’à n’importe quelle autre communauté : l’accès à des soins de santé gratuits, une éducation de qualité et des logements décents.
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