BAD : le vent du changement
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La Banque africaine de développement (BAD) est entrée, le 24 octobre, dans un nouveau cycle de réformes sous la présidence de Donald Kaberuka. L’ancien ministre rwandais des Finances tient ainsi les promesses formulées avant son élection, le 21 juillet, à Tunis :
faire de la Banque une institution axée sur les résultats, compétente et efficace. « En deux mois, j’ai écouté tout le staff et lu beaucoup de rapports avant de prendre la décision de lancer des réformes en profondeur. Il est capital de rapprocher la Banque de ses clients, de supprimer les rigidités, de décentraliser et d’améliorer la qualité des projets », nous a confié Donald Kaberuka, le 26 octobre. Fort du soutien du staff, du conseil d’administration et des principaux actionnaires, Kaberuka compte mettre la BAD sur une nouvelle trajectoire de croissance à partir du 1er janvier 2006. Trois vice-présidents et un secrétaire général quitteront leurs fonctions le 31 octobre : Chanel Boucher (Canada), Olabisi Ogunjobi (Nigeria), Ousmane Kane (Mauritanie) et Cheikh Ibrahima Fall (Sénégal). Un quatrième vice-président, Théodore Nkodo (Cameroun), partira normalement à la retraite fin novembre. Un seul vice-président reste à son poste : Thierry de Longuemar (France). Outre les Finances, il dirigera la Task Force chargée de
conduire les nouvelles réformes de structure. Il sera épaulé par Henock Kifle (Éthiopie), chef économiste, promu directeur de cabinet. Kaberuka s’est entouré également d’un conseiller pour les opérations : Sushil K. C. Khushiram, ex-ministre mauricien de l’Industrie. Les procédures de recrutement seront, promet-il, transparentes et fondées sur
deux critères : la compétence et la diversité (sexe, nationalité).
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